vendredi 11 janvier 2008

Elections en Géorgie: la démocratie humiliée







La situation en Géogrie tourne de plus en plus à la farce démocratique: le président pro-américain Mikhaïl Saakachvili s'accroche au pouvoir avec la détermination comme les armes d'un dictateur africain.

Tout commence le 7 novembre quand une manifestation de l'opposition est violemment réprimé par le pouvoir de Tbilissi, légitimant de facto le credo de l'opposition: Saakachvili est un dictateur.
La fermeture des médias d’opposition, la violence des forces de police, la promulgation de l’état d’urgence et enfin le défi des critiques internationales montraient bien le choix fait par l'administration géorgienne. Saakachvili a meme légitimé la violence policière par la théorie du complot: un ensemble disparate d'oliguarques russes, de puissance étrangères, voire de voisins respectueux des droits de l'homme (eux) seraient à l'origine des manifestations, pardon du coup d'état. Il est remarquable que les observateurs de l'UE présent en Géorgie n'ont rien constaté qui va dans ce sens: du coup 2 solutions, ou les "puissances étrangères"sont intra-UE, ou elles n'existent pas. D'un autre coté, Mikhail connait bien la puissance de la rue, il est arrivé au pouvoir sur un coup d'état...(comme Mubutu, Khadafi, Kabila....)

Du coup, le 8 novembre, Saakachvili décide, contre l'avis de l'opposition, des élections présidentielles anticipées. Avec la mise en place de l'état d'urgence, Saakachvili dispose d'un blanc seing politique: il peut tout faire pour etre réellu.En effet, les chaines privées, comme Imedi, opposées à Saakachvili, sont interdites d'antenne tandis que les médis pro pouvoir émettent 24/24. Son parti, le Mouvement National, est une véritable machine de guerre débordant d'argent provenant des fondations Ford et Rockfeller, vitrines publiques de la CIA.
Du coup, la campagne se déroule dans un climat de suspicion et de peur, faisant dire au chef désigné de l'opposition Levan Gatchetchiladzé que le gouvernement géorgien avait recours à "la diffamation et la terreur".

Le 6 janvier 2008, jour des élections, l'administration géorgienne déclare que le président sortant Saakachvili est réellu avec plus de 50% des voix, dès le premier tour. des manifestations éclatent et font reculer le pouvoir, qui affime alors que Saakachvili n'obtient plus la majorité des suffrages et que doit donc se mettre en place un second tour.

Le 8 janvier, Saakachivili est proclamé président avec 52,8% des voix. Soutien clair et massif de l'UE et des Etats-Unis indiquant que le srutin était "démocratique et parfaitement légitime"-entendez par là que c'est leur candidat qui a gagné-, champagnes et cocktails dans leurs chancelleries à Tbilissi. Seule la Russie à clairement indiqué que cette élection était irrégulière et anti-démocratique, se mettant ainsi dans le camp des défenseurs des droits de l'homme, cette idéologie des puissances occidentales qu'elles n'appliquent que lorsque cela les arrangent (Irak, Birmanie...) mais jamais lorsque un pro-occidental est au pouvoir: Tunisie, Lybie, Pérou sous Fujimori, ou meme Australie sous l'ancien premier ministre.

Aujourd'hui, le climat géorgien est extremement tendu et propice à l'explosion de violence communautaire entre les différentes ethnies. La manipulation des urnes, la confiscation de la parole politique, la violence étatisée n'auront pour conséquence que de légitimer des coup d'états futurs.
De la Révolution des Roses, il n'en reste que les épines...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les Européen sont pro-democratique
Les etats unis designent qui est democratique et qui ne l est pas.
Conclusion,les Européen sont les caniches a L amerique(tant sur le kosovo que ailleur).Que les européen soutiennent leur allié est "normal" mais pas au nom de la democratie!!!